Des chercheurs coréens et canadiens ont découvert une méthode simple et peu coûteuse pour stocker 4% d'hydrogène dans des "cages", des solides appelés chlathrates, ou hydrates de gaz -des structures solides formées d'eau et de gaz- à pression modérée.
Cette méthode consiste à refroidir à 4.C, sous une pression de 120 atmosphères, un mélange d'eau et de tétrahydrofurane (THF), une molécule organique, en y ajoutant de l'hydrogène. Un solide contenant 4 grammes d'hydrogène pour 100 grammes est ainsi obtenu. Lorsqu'on revient à la
pression atmosphérique, le solide se décompose et on récupère l'hydrogène.
Sans le THF la pression qui doit être appliquée pour que l'hydrogène reste confiné dans les cages est de 2000 atmosphères.
Cette méthode de stockage est peu coûteuse, sans risque pour l'environnement et recyclable. Comme le solide se décompose lentement, elle est adaptée aux piles à combustible. Si nécessaire, on peut accélérer la libération de l'hydrogène en chauffant. La formation des chlathrates requiert peu d'énergie, en revanche elle est lente. L'inconvénient majeur est qu'il faille garder le solide sous pression et au-dessous de la température ambiante.
On peut envisager que d'autres molécules organiques que le THF soient capables de former des chlathrates et de mieux stocker l'hydrogène. Les processus physiques de stockage et les forces qui agglomèrent les molécules d'hydrogène ne sont pas encore bien connus. Cette méthode pourrait probablement fournir de l'hydrogène à nos voitures d'ici une décennie, mais cela nécessitera une molécule organique stabilisant l'hydrogène dans les cages à des températures plus élevées, et plus rapidement, ainsi que la conception de réservoirs spécifiques pour le véhicule.
|